Asha Catari

Asha Catari

Lettre de Zareph Mathos à Asha Catari, trouvée sur la rive de Port Scion.
Elle confirme la rumeur évoquée par Sylver Valis sur les relations entre Asha et Zareph, dont l’attachement dépassait la simple amitié, même si cet amour n’a jamais été déclaré.

Quand Orphiel t’a ressuscitée, j’ai été dépassé par mes émotions, des sentiments que je pensais enfouis à jamais.
On dit que le temps guérit de tout, mais des feux de l’amour, il ne peut faire que des braises prêtes à flamber de nouveau à la première évocation de l’être aimé…

Asha révèle une émotion bien humaine inhabituelle chez le personnage quand on lui ramène ce document.
« Je… je vous remercie de me rapporter cette nouvelle. C’est un événement de grande importance.
Zareph et moi avons grandi ensemble à la cour de Mathos. Nous nous apprécions énormément, mais je n’ai compris la vraie nature des sentiments que nous entretenions l’un pour l’autre… que trop tard.
Le fait qu’il partage mes sentiments signifie beaucoup pour moi. Il est parfois difficile de se rappeler qui nous étions avant tous ces combats. Mais quand nous y parvenons, nous prenons conscience de ce pour quoi nous nous battons. »


Asha Catari par elle-même



Quand j’étais jeune, je ne tenais pas en place. Avec Zareph, nous courions dans les couloirs de Caer Mathos, renversant les plateaux des domestiques et les armures séculaires.
Mon père était conseiller en « questions méridionales » auprès du Roi Joster, à la fois pour la magie et les affaires plus banales. Il passait son temps à me réprimander sévèrement, disant que je représentais les Eths, et que je montrais que nous étions aussi sauvages que les Mathosiens le prétendaient.

J’ai refusé d’entendre raison, ce n’était pas dans ma nature. Et même s’il m’arrivait parfois de vouloir faire ce qu’on attendait de moi, le feu dévorant qui brûlait en moi refusait de s’éteindre. Auram, ma sœur aînée, était tout ce que je n’étais pas, et à cahcun de mes débordements, mon père me demandait pourquoi je ne la prenais pas comme modèle. A terme, ces remontrances perpétuelles ont tué chez moi toute envie de lui ressembler.

Je ne voulais même pas aller à l’Académie de Vif-Argent. Auram en était déjà l’élève la plus douée et la plus célèbre. Je suis d’ailleurs persuadée qu’ils m’ont envoyée là-bas pour me séparer de mon ami, le prince Zareph. En effet, malgré notre jeune âge, des langues de vipères médisaient déjà sur le prince et la jeune Eth insoumise.

Une fois à Vif-Argent, j’ai tout fait pour réussir sans pour autant ressembler à Auram. J’ai donc étudié tout ce qui m’était interdit et expérimenté toutes les techniques magiques que mes professeurs considéraient comme trop dangereuses ou incertaines.
Oh, j’ai certes connu mon lot d’échecs et de catastrophes. J’ai ainsi passé un semestre à attendre que ma chevelure repousse et j’ai caché pendant un mois entier une infection mommifère avant de finalement réussir à en inverser les effets. Bref j’étais jeune et insouciante.
Mais j’étais aussi dangereusement efficace. Ils auraient sans doute fermé les yeux sur ma nature rebelle si toutes mes expériences magiques avaient échoué.
Hélas, mes succès les ont effrayés et ils ont été la cause de mon expulsion.

J’avais fini par rentrer à la maison, mais mon père refusait de me parler, ma mère semblait avoir peur de moi, et mon meilleur ami était parti pour suivre son apprentissage de chevalier dans une contrée lointaine. Plus rien ne me retenait à Caer Mathos.

C’est alors que je pris la décision de rejoindre l’Alliance des Tueurs de Dragons. Ce sont eux qui m’apprirent de quelle manière Regulos avait fait du Roi Aedraxis son pion, et c’est en combattant à leurs côtés pour tenter de prévenir l’apocalypse que je finis pas mourir, avant de renaître. Il semble que tous ces événements procédaient de la destinée ; un long voyage qui m’envoya au-delà des confins du monde avant de m’en faire revenir.


Asha et Alsbeth

Nous avons étudié ensemble à l’Académie de Vif-Argent, et à l’époque déjà, on pouvait sentir la soif de pouvoir qui la taraudait.

Extrait des souvenirs d’Asha, quête à Meridian
- Alsbeth, comment se fait-il que nos professeurs sachent tout de nos expérimentations, mais me croient être la seule impliquée ?
- Je leur ai dit que j’étais ici mais que je n’ai pas pu t’arrêter. Tu es allée trop loin. Tu as mis l’école en danger.
- J’ai été trop loin ? mais c’est toi qui… je n’y crois pas. Tu as osé me vendre.
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu t’es fait prendre, Asha. Accepte ta sanction et passe à autre chose.

Vous savez, nous étions presque amies, elle et moi. Nous nous intéressions toutes les deux à une magie que les autres croyaient interdite. Mais après ce jour, il n’était plus question d’amitié entre nous. J’ai été expulsée de l’Académie de Vif-Argent, alors qu’on l’acclamait elle. Malgré tout, elle ne restait pour moi qu’une sale arriviste, qui tentait de se débarrasser d’une rivale pour gagner du prestige au sein de l’école.
Je n’aurais jamais cru qu’elle irait jusqu’à sacrifier Telara pour servir ses ambitions.

Asha Catari : présentation originelle sur le site officiel

La revenante des Failles

Plusieurs artefacts datant de l'empire Eth témoignent de l'existence d'une cité-état connue sous le nom de Catari.
Malgré la chute de l'empire, la lignée de ses seigneurs sorciers perdura, produisant quelques-uns des meilleurs mages de Telara. Les sœurs Aurum et Asha Catari furent les dignes héritières de cette tradition. Chacune, à sa façon, se distingua vite des autres élèves de l'Académie de Vif-Argent.
Aurum était considérée comme la fine fleur de l'Académie grâce à sa capacité à accomplir ses tâches au-delà de toutes les attentes. Asha, la sœur cadette, était tout aussi douée, mais elle remettait en question la rigidité des méthodes séculaires de l'Académie. Elle fut expulsée dans sa troisième année pour avoir étudié les arts de l'Anathema, chose formellement interdite par l'Académie. Suite à ce scandale, elle fut reniée par son père, Theo Catari, représentant des races du Sud et Haut Mage à la cour de Mathos.

Imperturbable, Asha prit la route des contrées du Sud, terre de ses ancêtres Eth, et joignit les rangs de l'Alliance des Chasseurs de Dragons, une organisation ancestrale fondée dans le but de repousser les cultes de la Tempête Sanglante. Elle se fit rapidement une solide réputation et, malgré son jeune âge et son côté intrépide, devint leur meilleur guerrier des arcanes.

C'est à ce titre qu'elle fut envoyée dix ans plus tard comme représentante de l'Alliance au camp de Zareph Mathos, dans le but de l'avertir des liens existant entre son frère et la Cour Éternelle. Elle choisit de rester et de combattre aux côtés des forces de Mathos au lieu de retourner à l'Alliance. Et lorsque l'Ombre fut libérée, Asha fut submergée par sa puissance obscure.

Au-delà du Voile, Regulos tira son âme du Fleuve des Âmes et la convoqua devant lui. Le Destructeur lui donna de grands pouvoirs, espérant par là même la convaincre de devenir son général sur Telara. Elle refusa. Furieux, Regulos essaya de la détruire en consumant l'énergie avec laquelle il avait infusé son âme. Mais l'âme torturée d'Asha disparut soudainement, laissant le dieu de la terreur hurlant de frustration.

Le souffle coupé, Asha se réveilla à l'intérieur d'une machine dans les Terres sombres.
Orphiel Farwind, son mentor et ami, se tenait à ses côtés, une expression de victoire sur le visage. Il lui expliqua qu'il avait utilisé les technologies Eth pour la ramener à la vie, et qu'elle n'était que la première des guerriers qu'il comptait ressusciter. Il lui demanda d'être son champion et son officier en second. Elle accepta, en admettant que sa principale motivation était de se venger de Regulos.

Orphiel réalisa que la jeune femme qu'il avait envoyée à Zareph quelques décennies plus tôt était bel et bien morte. Physiquement, elle avait changé ; son corps était couvert de glyphes de pouvoir qui luisaient sur sa peau. Elle était également beaucoup plus calme et concentrée. La forte tête intrépide avait été remplacée par un être qui n'avait plus grand-chose d'humain.

Les autres disciples d'Orphiel avaient également senti le changement, mais n'étaient pas aussi conciliants. Les pouvoirs planaires d'Asha et son rôle dans la chute de Port Scion firent d'elle un paria aux yeux de tous, excepté de ses camarades les plus proches. Mais le malaise des Telarans lui importait peu. Asha ne pensait plus qu'à son objectif, et, avec Orphiel, elle créa une nouvelle organisation pour la protection de Telara : les Renégats.