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La trahison des Dieux

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Message  moyha Ven 3 Fév - 10:26

Les combattants s'acclamaient sans retenue. Enfin Plutonus le soi-disant immortel était vaincu! Moyha serra Aslamron dans ses bras , soulagée qu'il ne soit pas blessé. Celui ci , pour une fois, l'embrassa devant tous , subissant les moqueries gentilles de tous ses camarades.

-Aslamron, je vais aller soigner les blessés, ils ont besoin de moi.
-Oui ma douce, évidemment, vas y vite.
-Je vais prier ma déesse pour qu'elle m'accorde sa bénédiction, ce long combat m'a beaucoup épuisé. Je te retrouve plus tard !

Moyha s'éloigna un peu de ses compagnons et s'agenouilla au sol. C'était difficile de prier dans un lieu aussi dénué d'espoir que le fleuve des âmes mais elle s'attacha à imaginer les terres de Tavra telle que Aslamron les lui avait décrites. Un discret sourire se dessina sur son visage fatigué et elle sentit son esprit s'ouvrir pour y accueillir sa Déesse.
La clerc parlait souvent à Mariel-Taun , pour la remercier de la bénir, de lui avoir permis de rencontrer d'aussi belles personnes et... Aslamron. Evidemment , jamais la Déesse ne lui avait répondu , aussi, Moyha sursauta lorsqu'elle entendit une voix douce, tel un souffle du vent, traverser ses pensées.

-Déesse ? Déesse est - ce vous ? Suis -je morte Désse ?
-Non Moyha, tu n'es pas morte... tu es... entre deux endroits...
-Déesse... ai-je fait quelque chose de mal ? Pourquoi vous adresser à moi ?
-Non Moyha, tu n'as rien fait de mal. Je viens à toi car je m'inquiète pour mes enfants. Ouvre ton esprit Moyha. Je vais te montrer l'avenir, un avenir proche. Vois mon enfant...


******

Moyha ouvrit les yeux et se leva. Ses amis avaient disparu. Elle demeurait seule aux fleuves des âmes mais elle ne ressentait aucune angoisse, elle avait conscience de n'être pas vraiment là. Le rire démoniaque d'Alsbeth retentit soudain et Moyha se dirigea vers elle. Parvenue sur la plateforme que Plutonus défendait encore quelques minutes auparavant, l'elfe aperçut enfin la discordante. Le glyphe d'âme tournait sur lui même à une vitesse folle.

-Croyaient ils vraiment ces petits élus qu'ils parviendraient à détruire mon jouet ?? Pauvres imbéciles ! Ils vont payer pour leur arrogance ! Revenez petites choses et payez votre rebellion contre Régulos !

Moyha, horrifiée, aperçut alors les silouhettes floues et fantomatiques de ses amis.
Non...comment était ce possible...Pas eux...
Mais un à un, tous devenaient les jouets d'Alsbeth... jusqu'au fier Astagar que Moyha vit s'agenouiller , contraint par la magie de la traîtresse.
Le glyphe commença à ralentir et Aslamron se matérialisa près d'elle. Instinctivement, elle eut envie de courir vers lui, de le protéger. Il venait surement venger ses amis, mais il ne pourrait rien ,seul contre elle !
Mais le mage n'était pas venu se battre...

-Alsbeth, les voici tous comme tu me l'as demandé ! Rends la moi!
-Aslamron... c'est vrai que tu as bien travaillé.... regarde les tous, tes vieux amis, ceux qui t'ont parfois sauvé la vie... regarde les ployer sous ma magie et sous ta trahison... Tout ça... pour une femme.
-Garde ton venin , chienne ! Rends moi Moyha !
-Prend garde à toi Aslamron... ne va pas trop loin, même si tu feras un puissant allié pour Régulos, tant ta haine et ta rage t'aveugle... je pourrais facilement lacher les âmes de tes anciens amis sur toi! La voici ta splendide Moyha !

L'elfe alors se vit apparaitre, enchainée, réduite à rien, maudite par la marque de régulos. Aslamron se précipita vers elle et Moyha les observa s'étreindre et se retrouver. Derrière eux, les âmes perdues de leurs compagnon de l'alliance les observait eux aussi, sans haine, mais avec une profonde affliction.
Tout devint flou à nouveau et Moyha se retrouva agnouillée, sur le champ de bataille , la voix de Mariel Taun s'insufflant à nouveau dans sa tête. Ses larmes coulaient sans cesse, comment tout ceci avait il pu se produire? Par quelle malédiction ?

-L'amour Moyha... votre amour à Aslamron et toi... il te perdra, bientot, et ne saura le supporter. Pour te recupérer, il commettra des actes monstrueux... interdits et impardonnables.

Moyha se contenta de secouer la tete, incapable de répondre quoi que ce soit.

-Moyha, tu peux encore l'empecher.
-Comment Déeese, dite le moi, je ferai tout pour empecher cela !
-Moyha... Il te faudra accepter le don ultime, le sacrifice ultime... Tu resteras dans l'entre deux pour l'eternité. Il te faut mourir Moyha...
-Deesse je ne comprends pas... Si je meurs, Aslamron ... cela ne changera rien!
-Aslamron doit partir lui aussi. Voilà le cadeau que je vous fais, vos âmes unit ensemble pour l'éternité. Mais vous ne devez rien dire à personne. Que décide tu , ma fille?

Moyha observa au loin Aslamron, celui ci veillait sur elle , comme toujours, la couvrant de son tendre regard et de son amour. Il lui sourit et elle lui sourit en retour mais ce sourire s'effaca lorsque son regard s'étendit à tous leurs compagnons. Moyha ouvrit son esprit et parla quelques minutes en pensée à Aslamron.
-Déesse , nous acceptons.

*******

Moyha et Aslamron se serraient l'un contre l'autre , les gens les regardaient, trouvant étrange que ce couple se donne ainsi en spectacle sur la place de Tavril. Mais les amants s'en fichaient. Quelques uns de leurs amis les apostrophèrent mais ils ne répondirent pas.
Le moment était venu.

-Aslamron, j'ai peur. Et si elle nous avait menti... et si nous ne restions pas ensemble...
-Ma douce, Moyha, il faut garder la foi. Les Dieux ne se serviraient pas ainsi de nous. Je ne peux l'envisager. Pourquoi nous faire mourir alors qu'ils nous ont relevé une première fois mon amour ? Sois forte, nous serons ensemble et c'est tout ce qui compte.

L'elfe se serra davantage contre lui. Elle sentait que son heure était venue. Pour une raison qu'elle ignorait, c'était à elle de partir en première. Peut être une facon de tester sa foi. Moyha embrassa une dernière fois les lèvres de son amant, caressa sa joue avec une tendresse infinie. Les larmes coulaient de ses yeux.
Sans se retourner, elle s'avanca vers le sanctuaire de Mariel Taun.

*********

L'elfe n'avait plus vraiment conscience de ce qu'elle était. Elle ne savait qu'une chose, leurs âmes étaient réunies et leur amour transcendait leur mort physique. Moyha se sentait bien.
La panique pourtant la gagna lorsqu'elle aperçut la messagère des veilleurs se diriger vers elle.

-Ton heure n'est pas venue, élue!

Moyha ne pouvait hurler , ne pouvait pleurer, mais elle sentit parfaitement qu'elle était arrachée à Aslamron, qu'elle était projetée à nouveau sur Telara. Lentement pourtant, le souvenir de celui qu'elle avait aimé s'atténuait. La souffrance pourtant demeurait... et la haine. Moyha savait maintenant que sa déesse l'avait trahi. Lorsqu'elle intégra brutalement l'enveloppe de Kushiel, partageant ses souvenirs et lui donnant les siens,elle hurla sa haine et sa rage.
Drelnas était au sol, mal en point. L'elfe comprit aussitot que les veilleurs l'avait utilisé pour la ramener. Se calmant, elle retrouva rapidement ses anciens reflexes de soigneuse mais cette fois, elle ne pria pas pour la bénédiction de sa Déesse. Moyha ne prierait plus jamais. Moyha n'existait plus. Kushiel avait pris sa place et sa haine pour les Dieux surpasserait tous les autres sentiments qu'elle pourrait éprouver à l'avenir.

moyha

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Message  Drelnas Jeu 9 Fév - 14:04

Les Amants Maudits
Rift 2012©




Mathosia, trente ans auparavant..


Les jeunes époux observaient le couchant, enlacés, la main du jeune mari caressant le ventre rebondi de sa compagne. Cette dernière apposa la sienne avec grâce sur celle de son compagnon puis lui adressa un tendre sourire. Le jeune fermier sentit alors son cœur se soulever dans sa poitrine, saisi par cette vision d'amour, cette promesse de bonheurs à venir. Bientôt leur premier né ouvrirait les yeux sur cette terre qu'ils s'employaient à cultiver et à rendre meilleure. Pour l'humble paysan, il ne semblait pas y avoir plus simple expression de ce qu'était le bonheur, et il en remercia les Dieux pour tous ces dons précieux...


~~~~~~~~


Temps troubles de l'Ombre, vingt ans auparavant..


"Cassandre !! Cassandre !! Emmène les petits au vieux moulin ! Je vais les attirer sur un autre chemin!! Préviens tous ceux que tu croises ! Barricadez vous là bas !"

La femme hésita puis acquiesça lentement, les joues zébrées de larmes. Elle poussa les jeunes enfants apeurés vers la direction du vieux moulin, jeta un dernier regard à son époux par dessus son épaule. La Mort s'était répandu sur Mathosia, et ses séides se déversaient constamment du ciel déchiré. Une ombre immense et gigantesque semblait planer au dessus de l'ancien royaume des hommes, recouvrant ces terres d'un voile funeste et macabre. La ferme voisine brûlait déjà et bientôt les cohortes de damnés viendrait poursuivre ses massacres ici.
Le cœur lourd, le fermier incendia son propre foyer, espérant que la fumée et les flammes gêneraient la progression de ces engeances. Il espérait que cela couvrirait la fuite de sa famille, et priait de tout cœur les Dieux de lui permettre de les rejoindre à temps.

...

"Cassandre ! Les enfants?! Où êtes-vous ?"

Une petite tête pointa le bout de son nez par une des fenêtres du moulin. Aussitôt deux chérubins accoururent vers leur père, talonnés par leur mère morte d'inquiétude. La fumée âcre de son ancien foyer qui se consumait lui parvenait encore, mais le soulagement de retrouver les siens sains et sauf éludait cette perte. Il les serra fort contre sa poitrine, et se prit à espérer...

Mais l'espoir fut fauché quand des sabots martelèrent le sol... Une rangée de cavalier décharnés, montés sur des chevaux en décomposition chargea sur eux..
Le fermier se posta devant eux, pour protéger sa famille, mais seulement en illusion, ou par principe...
Il fut empalé par une lance à la pointe rouillée et dentelée qui en sortant de son dos alla se ficher dans le sol...
Son sang bouillait dans sa propre gorge et menaçait de l'étouffer. Mais ce n'était pas le pire...
Le pire est que la Mort ne lui fit pas le cadeau de l'emporter sur le champ. Oh non, elle lui laissa le temps d'entendre les cris et les agonies de ses enfants ainsi que de son épouse. Empalé et immobilisé, il ne put même pas leur adresser un dernier regard..
Mais, un bruissement dans l'herbe avertit ses sens étonnamment vifs que quelque chose rampait à vers ses pieds.. Il sentit alors une main agripper sa cheville.. puis un gargouillis atroce quand une des engeance planta son javelot dans ce qui se tenait à sa cheville.
Et quand le dernier murmure de cette victime prononça son nom, alors il comprit qu'il s'agissait de son aîné...


Puis vinrent les ténèbres froids et confortables de la Mort, ce long passage menant vers les champs de l'après vie. Là où l'attendaient les siens...
Jusqu'à ce que lui aussi soit une nouvelle fois arraché à ceux qu'il aime..



~~~~~~~~



De nos jours, forêt des Pins de Fer..



L'ancien fermier avait l'impression d'avoir été piétiné par une horde de Valmeras tant l'épreuve qu'il avait subi, mais surtout ce qu'il avait infligé à l'âme de Moyha l'avait épuisé. Les remords le tiraillaient sans cesse, mais sa conscience savait éperdument que ce sacrifice était nécessaire, pour que l'Arbre puisse fleurir un jour. Il avait accepté le sacrifice de ses hôtes qui eux aussi avaient payé très cher ce rituel. Le félin a ses côtés avait quelque peu perdu de sa superbe et marchait d'un pas lourd et peu gracile pour une fois.
Alors, l’Élu contempla un petit collier qu'il tenait en sa main. Il ferma les yeux un court instant et laissa perler quelques larmes. En ce réceptacle, il avait confiné ce qu'il avait sciemment ôté à Moyha quand il avait extirpé son âme des limbes. Tout cet amour, toute cette passion qui l'unissait à ce mage, tout cela résidait à présent dans ce pendentif.


Il avait senti la détresse et le chagrin de Moyha lors du rituel. Une douleur atroce qu'il ne souhaitait à personne, une souffrance qu'il avait lui même expérimenté il y a peu de temps, avant de la réduire à néant en s'arrachant sciemment une propre part de son âme. C'est ainsi que via l'aide de son compagnon et de ses hôtes, il ne lui avait pas rendu ce souvenir encore trop douloureux à ce jour. Que de gâchis. Quel triste époque, de devoir cacher et enfouir l'amour dans sa plus pure expression aux yeux et à la vue de ceux qui y aspirent tant pourtant...
A croire que ceux qui s'aiment n'ont d'autre choix que de souffrir et de se débattre contre un courant bien trop fort qui les tourmente et finit par les emporter au loin. Et que penser de cette Messagère aperçue peu avant le retour de Moyha, était-ce délibéré de leur part que de mettre sur pied cette mascarade ..? La vie de fermier lui parut tout à coup bien plus simple et hélas trop lointaine...
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Message  moyha Lun 13 Fév - 22:10

L'elfe observait les flammes danser dans l'atre de la cheminée. Comme chaque soir depuis son retour, elle attendait l'arrivée de Drelnas. La taverne des chutes blanches était devenue le lieu récurrent de leur rencontre.
Venait elle souvent ici auparavant ? Elle ne s'en souvenait pas. Elle ne se souvenait pas non plus de la dernière fois où elle avait ri de bon coeur , ou pleurer à chaudes larmes. A vrai dire, Moyha se sentait totalement creuse, vide de la moindre émotion. Elle était chaudement habillée, se tenait près d'un feu ardent, et elle n'avait jamais eu aussi froid.
Drelnas l'avait prévenu qu'elle se sentirait désorientée, peut être même mal dans sa peau. Mais elle ne s'attendait pas à ce que ce soit à ce point. Elle n'était pourtant pas restée inactive, elle ne s'était pas accordée beaucoup de moment libre pour réflechir à tout ça. Sa rencontre avec le clan renégat des Sang Antique s'était révélée prometteuse et porteuse d'un nouvel espoir. Elle avait retrouvée sa place auprès de ses hommes et comme avant, elle les avait mené au combat , à la victoire même.
Alors pourquoi avait elle aussi froid ?
Une petite fée apparut soudain à ses côtés. Moyha s'agenouilla à sa hauteur pour la saluer. Le visage de la créature avait beau être minuscule , on y lisait très nettement de la colère.

-Je sais que tu n'aime pas me retrouver ici. Mais tu vois, ici il n'y a pas de neige. Il ne fait pas froid.

En prononcant ses mots, Moyha redevint pensive et laissa son esprit s'égarer de nouveau. C'était mal connaître le caractère de la petite fée. Voyant que son interlocutrice se desinteressait d'elle, elle lui assena un coup de son arme sur le nez. Moyha sursauta et eternua.

-Dis donc ! Je ne t'ignorais pas, je reflechissais, tu as décidément un sale caractère jolie fée.
-Et la jolie elfe sous mes yeux n'a rien à lui envier...

Moyha sursauta et se releva, faisant face à Drelnas. Il était à peu près la seule personne à qui elle souriait si spontanément.

-Drel... je ne t'ai pas entendu arriver. Comment vas tu ?
-Je vais bien , maintenant que je suis près d'un bon feu en ta compagnie... il ne manque que le vin. Il y a eu beaucoup d'invasions aux sables aujourd'hui... je suis épuisé. Et toi Moyha... tu semblais très loin d'ici il y a un instant.

Moyha détourna le regard sans répondre. Elle prit place dans son fauteuil habituel et observa le serveur de la taverne déposer sur la table basse un pichet de vin et deux verres. Drelnas ne l'imita pas. Il s'approcha de la fée qui le regardait avec méfiance. Il s'accroupit à son tour afin de pouvoir lui parler sans qu'elle n'ait à lever la tete vers lui.

-Et toi qui es tu petite demoiselle ?

La fée se mit à rougir et posa sur Moyha un regard entendu. Moyha soupira et hocha la tête.

-Elle te trouve beau, Drel.
-Elle me trouve... mais comment fais tu pour savoir ce qu'elle pense ?
-Drel... je te présente Kushiel.

Drelnas se releva d'un bond.

-Moyha, j'espère que tu n'as rien de prévu cette nuit, nous avons des choses à nous dire.

=========================================================
2 heures plus tard.

Moyha guettait une réaction sur le visage impassible de son ami. Celle ci prit la forme d'une question, relativement simple compte tenu de l'explication longue et complexe qu'elle venait de lui donner sur la séparation de l'âme de Kushiel avec la sienne.

-Et maintenant Moyha... comment te sens tu ?

Moyha faillit se mettre à rire nerveusement. Elle s'attendait à devoir répondre à des tas de questions, à devoir expliquer comment Kushiel s'était adressée à elle pour retrouver son independance et sa liberté et comment elle lui avait si genereusement offert de garder son enveloppe corporelle pour elle même devenir une créature féerique.

-Drelnas... je t'aurais cru plus curieux concernant le rituel que nous avons utilisé kushiel et moi.
-Moy, je me fous de savoir comment vous avez fait cela, ce qui m'importe n'a pas changé depuis ton retour et même avant cela... Je suis le protecteur de l'Arbre. Tout ce qui m'importe est de savoir comment tu vas.

Mais Moyha ne répondit pas. Son regard de nouveau était trouble, elle s'était perdue de nouveau dans ses pensées. Le mathosien soupira et eut l'expression triste de quelqu'un qui s'apprete à faire quelque chose contre sa propre volonté en étant parfaitement conscient qu'il n'a pas d'autre choix. Il se leva , prit place derrière le fauteuil de Moyha et posa doucement sa main sur son épaule. Celle ci sortit de sa torpeur.

-Pardonne moi mon amie, mais il est temps pour toi de retrouver gout à la vie, même si cela doit passer par des souvenirs difficiles.

Moyha n'avait pas besoin de l'interroger sur ce qu'il s'appretait à faire.

-Suis je prête Drelnas ?
-Je le crois oui. Tu es forte, tu parviendras à surmonter.

Moyha ferma les yeux tandis que Drelnas otait le collier dont il était le gardien depuis le retour de l'elfe. Lentement, il lui rendit sa place autour du cou de son amie. Tandis que les souvenirs de son amour perdu affluaient dans son esprit, Moyha garda les yeux fermés et le visage tendu. Drelnas toujours derrière elle l'etreignit et lui murmura des mots de réconfort. Il sut que Moyha revivait à présent sa mort et celle d'Aslamron , puis leur brutale séparation car elle posa ses mains sur ses poignets et les étreignit comme si elle se raccrochait à eux pour ne pas sombrer.
Ils restèrent longtemps ainsi, bien après que le dernier souvenir de l'elfe qu'elle avait aimé fut de retour dans ses pensées. Si il n'y avait son coeur que Drelnas sentait battre sous ses bras , il aurait pu croire que Moyha avait succombé à trop de peine et de detresse. Son propre coeur se serra pour elle. Lorsqu'il l'avait ramené malgré lui, il avait pu lire au plus profond de son âme , il se sentait tellement proche d'elle que c'en était devenu douloureux, jour après jour. Il crut bon de la sortir de son mutisme et embrassa sa joue.

-L'arbre est solide Moyha... tu es si courageuse , tu parviendras à surmonter.

Au bout de quelques secondes, Moyha, dont les joues étaient maintenant zébrées de larme releva la tête vers lui. Elle posa alors alors son regard sur lui et très calme , s'adressa à lui.

-Est ce celui qui a enfermé son amour perdu dans un luth qui me parle de courage ?

Drelnas ne l'avait pas vu venir. Il se releva et son visage s'assombrit. Il s'éloigna de quelques pas, tournant le dos à Moyha. Très vite il sentit les bras de l'elfe autour de sa taille. Le visage plaqué contre son dos, elle lui demanda pardon. Il se dégagea très doucement de son étreinte et se tourna vers elle. Ses yeux étaient toujours étrange, l'un bleu et l'autre vert, mais il y vit un éclat nouveau et ... de l'espoir. Il eut l'audace de venir caresser sa joue, sécher ses larmes. Il souffrait tellement de la voir ainsi. Alors il sut qu'il était temps pour lui aussi.Il prit son visage entre ses mains, déposa un baiser sur son front.
-Je n'ai rien à te pardonner Moyha. Je dois te laisser... il est temps pour moi de récuperer quelque chose. Retrouvons nous ici plus tard si tu veux bien.
Un instant plus tard, Moyha était seule, et de nouveau ses pensées l'avait emmené loin. Elle pensait à Aslamron, de ce qui avait causé sa perte. Elle se souvint de leurs moments ensemble, de leur promesse d'amour. Elle ota le collier et le jeta dans le feu. Son regard alors devint plus brillant et elle se sentit enfin sereine et en paix.

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Message  Drelnas Mar 14 Fév - 1:07

Cette histoire a été scellée..



Taverne des chutes blanches...



Vingt ans. Vingt ans déjà qu'il était revenu, qu'il arpentait le monde de combats désespérés en combats désespérés. Il lui arrivait même souvent, tellement souvent de se comparer à ces âmes damnées qui arpentent encore Mornelande sans autre but que de croquer de la chair tendre et gorgée de sang. On l'avait ramené pour ça, pour se battre et pour rien d'autre. On ne lui avait même pas insufflé le moindre désir, la moindre aspiration pour égayer ce funeste quotidien. Mais ces derniers mois, tout avait changé dans sa vie, et donc par extension, dans la nôtre aussi..


Il avait goûté à nouveau à l'amour, s'en était enivré avant d'expérimenter pour la première fois la déception et la douleur qu'il peut causer. Il en avait même sacrifié une part de son âme pour la confier au Champ de Fleurs, celle qui avait pourtant trahi ses espoirs, l'imbécile, le naïf. Il avait renoncé à ses espoirs, à cette étincelle, à ce souffle de vie pour redevenir cette coquille vide, se damnant lui-même cette fois. Ainsi libéré de ces tourments ô combien humains et ô combien mortels, il avait poursuivi sa tâche, du moins celle qu'il s'était lui même choisi et pas celle toute tracée des Messagères. Force est de constater que sur ce plan là au moins, il fut récompensé..


Et puis il y avait eu Moyha. D'abord Moyha la fanatique, la belliqueuse, l'ennemie. Et puis Moyha la modérée, quand la stupidité de la guerre frappa une amie à elle. Est venue ensuite Moyha l'Arbre, telle qu'il la décrit encore à ce jour. Elles ne sont que deux à ce jour à pouvoir porter ce titre. Mais voilà que les Messagères fauchèrent cet Arbre alors qu'il commençait à peine à croître, avant de recracher l'âme de Moyha sur Telara, enfouie sous celle de Kushiel.
Il avait dû explorer les limbes de cet esprit tourmenté, sonder ce chaos d'esprits, de souvenirs et de douleur pour que son âme tende la main vers celle de l'Arbre. Nous mêmes, avons dû payer un lourd tribut dans cette quête, mais au final l'Arbre a pris la main tendue même si ses souvenirs lui faisaient peu à peu renoncer à la vie.


C'est ainsi qu'il décida de sceller les souvenirs d'Aslamron pour que Moyha revienne à la surface. C'est un choix cruel quelque part d'ôter à autrui ses souvenirs intimes, même s'ils sont douloureux. Je crois que c'est à ce moment là, quand il a.. touché si l'on peut dire l'âme de Moyha qu'il a compris. Moyha était revenue, mais elle était comme lui, incomplète. Il lui manquait ce souffle de vie et d'espoir qui était à présent prisonnier d'un pendentif qu'il gardait sur lui, guettant le jour où il pourrait lui redonner ce qui était à elle. Et au fond de lui, il commença à réaliser qu'il lui faudrait bientôt endurer cela à son tour...


Mais il y avait autre chose qu'il n'avait pas totalement réalisé, ou du moins qui lui était impossible à cause de son âme incomplète. Jamais en vingt années de loyaux services comme âme damnée il n'avait éprouvé le besoin d'avoir un lieu fixe où revenir une fois les combats achevés. Jusqu'à ce qu'il commence à avoir ces longues discussions et ses moments en sa compagnie à elle. Nous avons vu son visage s'éclairer autant qu'il lui était possible quand l'Arbre venait s'assoir au près du feu avec lui. Nous avons senti la chaleur de leur relation, l'attirance inavouée, inavouable en train de naître. Mais pas lui. Car il ne le pouvait pas, l'imbécile incomplet. Et ce blocage le minait, sans qu'il ne puisse savoir pourquoi. Et nous l'observions, attentifs et anxieux..


-Est ce celui qui a enfermé son amour perdu dans un luth qui me parle de courage ?


Ces mots firent éclater le mince voile qui recouvrait son égo. Moyha avait enduré un retour à la vie non souhaité, la perte de son amour, le traumatisme d'être happée dans les méandres de Kushiel pour enfin ressentir à nouveau la douleur de cet amour perdu. Et tout cela en si peu de temps. Mais surtout, elle avait raison. Alors parfois il faut savoir endurer la vérité et l'accepter pour ce qu'elle est, aussi blessante qu'elle puisse paraître. Ainsi a t-il fait ce qu'il redoutait le plus, ce que nous redoutions nous aussi. Il convoqua le Champ de Fleur, la gardienne du Luth aux sentiments. Avait-elle déjà eu l'occasion de gratter ses cordes, ô Traîtresse ? Nous aurions été curieux de voir ceci. Alors l’Élu reprit le Luth maudit, l'objet qu'il craignait par dessus tout, et quand le Champ de Fleur fut parti, il joua...


Quelques notes d'abord timides et guillerettes le transportèrent sur ce qui fut jadis son Champ de Fleur. Il y ressentit l'espoir, l'euphorie d'une ère nouvelle et la promesse de lendemains bien moins sombres que d'ordinaire. Mais peu après ses notes se firent plus graves, plus fortes aussi. Les sentiments déferlaient en lui comme un raz-de-marée implacable.
La trahison. D'abord celle d'Adelya, puis la sienne, faite à la mémoire de sa famille.
La douleur, celle d'avoir cru et ce vide immense qui trônait à la place..
Les remords, d'avoir bafoué le nom et l'honneur de sa femme pour une histoire morte née..
La peur, de vivre, de souffrir et donc d'aimer..
Et puis vînt l'acceptation. Ce qui était fait était fait. Moyha elle même avait enduré tout cela, alors il le devait à son tour. Quel protecteur de l'Arbre serait-il sinon ?


Les minutes passèrent. L'Arbre veilla sur lui pendant tout ce temps, mais à la surprise de celle-ci, il ne fut pas si mal que ça. Au delà des souvenirs douloureux, le sentiment de plénitude qu'il ressentait éludait ses tracas, désormais passés. Il était à nouveau complet, à nouveau libre d'avancer et de trébucher s'il en embrassait le désir. Et même apte à comprendre quels sentiments naissants étaient en train de fleurir auprès de l'Arbre aussi..
Nous avons hâte de voir ce qu'il en fera à présent. Après tout il demeure humain, et à ce titre conserve le droit de faire passer pour une fois ce monde en second plan, et penser à lui et à ses désirs. Oui, nous avons hâte de voir où ses pas et ses choix le mèneront...
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Message  Drelnas Mar 14 Fév - 20:11

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Message  moyha Mer 15 Fév - 17:16

[hrp ] Je ne sais pas si c'est quelque chose qui se fait ici mais j'ai écris ce texte en m'inspirant d'une chanson, et je vous en donne le lien pour vous imprégner un peu de l'état d'esprit de moyha. N'hésitez pas à éditer les admins, si ca ne se fait pas Smile



[/hrp]

Moyha inspira longuement. Elle savait que ce jour devait arriver et elle s'y était préparée. Elle inspecta son équipement, tout était pret. Son baton enchanté était surmonté de flammes mais elles ne brulaient pas. Ses ennemis par contre subiraient le feu planaire. Elle promena son regard sur ses compagnons à nouveau réunis. Elle se surprit à chercher la silhouette d'Aslamron. Bien sûr il n'était pas là. Un court instant, son regard s'assombrit, ses pensées assaillies de souvenirs pas si lointain...
Cependant, ces pensées s'évanouirent lorsqu'elle posa les yeux sur le guerrier mathosien occupé lui aussi à vérifier ses armes.
"Drelnas..." pensa t elle.
La veille, il avait récupéré le luth dans lequel ses sentiments décus avaient été enfermé. Adelya le lui avait rendu, non sans une certaine nostalgie et il avait retrouvé ce qu'il avait perdu. Sa capacité à ressentir. L'amour comme la douleur, la joie, comme la peine, l'espoir comme la deception. Moyha avait assisté à cela. Le guerrier s'était montré fort, courageux même et il avait vaincu la douleur. Le luth avait été fracassé et Drelnas libéré. Il était libre d'aimer de nouveau et il avait alors réalisé l'ampleur des sentiments qu'il éprouvait pour Moyha. Il les lui avait avoué aussitôt, ne voulant plus perdre un instant loin des bras de celle qu'il aimait. Moyha aimait Drelnas. Elle le sentait, elle le savait. Mais ses doutes , ses peurs prenaient encore le dessus. Et si les veilleurs lui arrachaient cette nouvelle lumière ? Si ils décidaient, du haut de leur grandeur auto proclamée de piétiner son coeur et son âme à nouveau? Et si ils l'arrachaient à nouveau du monde des vivants ?
L'elfe se crispa et serra les poings. Elle les haissait tellement pour tout ce qu'ils lui avaient pris. Serait elle capable de se laisser aller à aimer ? Elle souhaitait tellement rendre heureux cet homme. Il l'avait embrassé après lui avoir avoué ses sentiments et elle l'avait laissé faire. Puis elle était partie, il fallait qu'elle revoit les plans de batailles, qu'elle inspecte les rateliers d'armes. Il fallait que tout soit pret. Ce soir là, Plutonus l'immortel devait perdre son titre.
Moyha ferma les yeux pour se concentrer. Auparavant, elle aurait prié en silence mais sa foi de gardienne l'avait deserté. Désormais, elle placerait sa foi en quelque chose de plus palpable, de plus sur. L'elfe hocha la tête en direction de son général, Thoril. Aussitôt, celui ci leva son épée très haut et tous l'imitèrent. Des cris de guerre retentirent, chacun souhaitant à l'autre de vaincre et de s'en sortir sain et sauf. Voilà en quoi Moyha croirait désormais. Le courage et la ténacité de ses guerriers. Ses hommes et ses femmes qu'elle avait pour beaucoup d'entre eux récruté elle même, qu'elle avait appris à connaître jour après jour, qui avait versé leur sang pour sauver les leurs. Armée de sa foi en eux, Moyha s'avanca sur la plateforme du géant.

=========================================================

Quelques heures plus tard.

-Dame Moyha, la situation est sous contrôle. Les blessés les plus graves sont sous surveillance et les autres ne tarderont pas à être totalement guéris.
-Merci Whitetear, vous nous avez prouvé une fois de plus votre efficacité. Je vais prendre le relais. Vous pouvez disposer. Reposez vous mon ami.
-Dame, si cela ne vous dérange pas, je prefererai rester au campement ce soir. Voyez vous, Raghmar est parmi les plus blessés et je souhaiterai veiller sur lui personnellement. Enfin, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Adelya est déjà avec lui.
Moyha sourit. Les trois amis étaient inséparables depuis toujours.
-Bien sur Whitetear, restez donc avec lui.
-Dame, profitez en pour vous reposer. Je m'occupe de tout ici, vous pouvez me faire confiance.
-Je le sais Whitetear. Eh bien d'accord, je vais rentrer chez moi. N'hésitez pas si vous avez besoin de moi.

Whitetear hocha la tête et salua avant de s'éloigner vivement. Moyha ramassa son baton, enfila une longue cape dans laquelle elle s'emmitoufla et retrouva son cheval aux écuries. Elle réalisa soudain qu'elle n'avait pas de chez elle. Elle n'avait pas encore réussi à retourner dans la tour du Drake, où elle logeait auparavant avec Aslamron. Depuis son retour, elle s'était reposée dans les auberges sur sa route, ne se fixant nulle part. De toute façon, elle n'avait pas envie de dormir. Elle prit la direction du portail et paya le gardien pour qu'il l'emmène aux rivages de fortune. Elle retrouva sans peine le chemin vers le refuge de Faen. Elle était venue tellement souvent ici. C'était un endroit préservé de la guerre et des failles. Sans attendre, elle se debarassa de son armure de maille. Personne ne venait jamais ici. Elle laissa ses affaires sur la berge et entra lentement dans l'eau fraiche du lagon. Sa peau était couverte de poussière et de sang, sans compter cette impression étrange d'avoir été touché par les spectres du fleuve. Elle plongea avec délice et nagea sous l'eau un long moment. L'eau glissait sur elle et des sensations perdues l'etreignaient à nouveau. Elle ferma les yeux, savourant cette impression de sérénité tellement désirée depuis son retour. Sur la berge, elle s'allongea sur le rocher comme à son habitude et laissa la chaleur du desert sécher sa peau.
Ils avaient vaincu Plutonus. Ses compagnons étaient désormais en sécurité, pour ce soir en tout cas. Moyha cependant n'avait pas l'impression d'avoir achevé cette journée comme elle l'aurait du. Elle avait l'impression de n'avoir pas tout accompli, qu'il manquait quelque chose pour qu'elle se sente parfaitement sereine.
Un petit courant d'air chaud vint caresser sa peau, s'engouffrant dans ses cheveux et dans les replis de son corps. Elle frissonna mais elle n'avait pas froid. Elle se leva, se recouvrit de son manteau et quitta le refuge. Là, elle retrouva son cheval et s'enfonça au galop dans le desert. Elle n'eut pas long à parcourir avant de trouver ce qu'elle cherchait. Moyha fit entrer son cheval dans l'enclos de fortune où dormait tranquillement un cendrinosaure. Elle entra sans un bruit sous la grande tente, éclairée par la seule lumière d'une bougie.

-Tu ne dors pas encore ?

L'homme ne sursauta pas. Habitué au désert où il était en poste depuis longtemps, il l'avait entendu arriver et savait déjà que c'était elle.

-Toi non plus Moyha. Il y a un souci au campement ?
-Non, tout va bien.

L'elfe rejoignit le mathosien qui s'était levé, se préparant à repartir au combat. Elle posa sa main sur la sienne, empoignant l'épée qu'il avait déjà saisi. Elle la posa doucement sur la table.

-Tu n'auras pas besoin de ceci.

L'homme avait gardé son armure, il préferait être pret à partir à chaque instant. Moyha commenca à l'en débarasser.

-Tu n'auras pas besoin de cela non plus.

La cuirasse bientot joncha le sol et le guerrier ne fut plus vetu que d'une tunique de coton. Alors que Moyha s'appretait à la lui oter, il arreta doucement son geste.

-Moyha, lui dit il d'une voix sourde. Moyha, ne joue pas avec moi. Si tu veux partager mon lit, fais le par amour, et pas par desespoir.

Moyha le dévisagea un long moment.

-Par desespoir ? C'est au contraire remplie d'espoir que je viens te retrouver.
-De l'espoir Moyha ? Mais lequel ?
- L'espoir d'apprendre à t'aimer sans craindre de te perdre. Sans me perdre moi même.
-On se perd toujours un peu lorsque l'on aime , ma douce. Mais si tu te perds, je te retrouverai et je te ramènerai à moi... comme je l'ai déjà fait.
-Tu m'as ramené du fleuve des âmes c'est vrai...

Elle s'interrompit et décrocha son lourd manteau qu'elle fit glisser au sol. Elle était nue à présent. Elle se serra contre l'homme qui l'etreignit avec force.

-Tu as ramené mon âme à la vie, il te faut maintenant ramener mon corps à l'amour, Drelnas.

Le mathosien posa sur son corps un regard ardent. Il ota sa tunique et l'emporta sur sa couche.

moyha

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Message  Drelnas Mer 15 Fév - 17:45

( Cool )
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Message  moyha Jeu 16 Fév - 15:24






Elle s'interrompit et décrocha son lourd manteau qu'elle fit glisser au sol. Elle était nue à présent. Elle se serra contre l'homme qui l'etreignit avec force.

-Tu as ramené mon âme à la vie, il te faut maintenant ramener mon corps à l'amour, Drelnas.

Le mathosien posa sur son corps un regard ardent. Il ota sa tunique et l'emporta sur sa couche
Moyha était venue retrouver Drelnas en sachant parfaitement ce qui se passerait. Elle avait décidé de ne pas réflechir, de ne pas analyser. Pour une fois, elle ne voulait être à l'écoute que de ses envies. Cependant, la question qu'il lui posa la prit au dépourvu.

-Moyha, j'ai besoin de savoir.

Moyha le fixa, faisant semblant de ne pas comprendre, puis reprit ses baisers. Ses mains se balladaient sur son corps à mesure que ses baisers découvraient sa peau. Drelnas grogna mais ne se laissa pas distraire. Il attrapa les poignets de Moyha qu'il ramena au dessus de sa tete. De sa main droite, il la maintint ainsi, l'empechant de le caresser, et de sa main gauche, il se releva légerement, se mettant ainsi hors de portée de ses lèvres.

-Moyha! Je t'ai dit de ne pas jouer avec moi. Cesse un peu, veux tu.

-Tu n'as pas envie de moi Drel ?

Moyha grimaca , feignant d'être vexée. Drelnas soupira.

-Tu es bien placée pour savoir que j'ai envie de toi Moyha. Ne me provoque pas ainsi. Tu n'as pas besoin de cela, pas avec moi. Pourquoi es tu venue Moyha ? Des hommes pour te combler, tu peux en trouver quand tu veux. Pourquoi etre avec moi ce soir ?

-Drel...

-Non Moyha, je veux une réponse. Moyha , je t'aime et je te veux mais j'ai besoin de te l'entendre dire.

Moyha s'agaça.

-Drel, est ce vraiment si important? Ne peut on pas éprouver ce que l'on ressent sans avoir besoin de mettre des mots dessus ?

-Qu'est ce qui te fait le plus peur Moyha, les mots que tu pourrais dire, ou les maux que tu pourrais revivre....

Moyha cessa de sourire. Elle tenta de se dérober à la poigne de Drelnas et celui ci du faire un effort surhumain pour ne pas succomber à son désir de la posséder. Il la libéra et elle en profita aussitot pour quitter son étreinte. Elle s'asseya, ramenant ses genoux sous son menton, et se couvrit avec le draps.

-Je suppose que je ne l'ai pas volé, ce coup bas.

Drelnas s'assit à son tour et posa sa main sur la sienne.

-Nous ne sommes pas en train de combattre l'un contre l'autre Moyha.

-C'est un combat pourtant Drelnas. Je suis venue ici sans écouter ma raison, sans réflechir, j'avais juste un besoin viscéral d'être auprès de toi, de te sentir en moi...

Drelnas soupira. Il s'agenouilla devant elle et se releva pour venir l'embrasser. Son baiser d'abord tendre se fit plus fougueux, passionné, brulant. Lorsqu'il quitta ses lèvres, tout deux durent reprendre leur souffle tant le désir les avait emporté.
D'un geste impérieux, presque brutal, Il posa ses mains sur chaque côté de son visage.

-Alors continue! Sans reflechir dis moi ce que tu ressens pour moi, tout de suite , sans analyser, sans y penser ! Dis le moi Moyha !

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, il reprit sa bouche, s'insinua entre ses lèvres, la dévora.

-Dis le moi, Moyha !

Moyha ne parvenait plus à réflechir. Son corps réclamait son dû et elle brulait de désir. Drelnas n'était pas un homme comme les autres, il ne se contenterait pas de l'aimer. Il la ranimerait. Il la ferait vivre plutot que survivre. Elle avait besoin de lui autant que d'oxygène pour respirer. Elle le savait, alors pourquoi, pourquoi ne parvenait elle pas à le lui dire ? Son esprit s'embrasa à mesure que Drelnas l'embrassait.

-Dis le moi Moyha , dis moi ce que tu ressens, dis le moi!

Alors Moyha déposa les armes, Drelnas était parvenu à détruire la muraille qu'elle s'était construite pour se protéger des autres. Il avait conquis son coeur et le lui avoua enfin, en pleurant. Ses larmes n'étaient pas des larmes de tristesse ou de joie, c'était des larmes d'abandon et de rage car elle savait qu'elle prenait le risque désormais de souffrir à nouveau.

-Oui Drel, je t'aime ! tu es content ? C'est cela que tu voulais entendre ?!

Drelnas sourit, l'embrassa plus tendrement que jamais, cueilla ses larmes au bord de ses yeux. Il repoussa le drap et admira son corps qu'il ramena sous lui. En parcourant son corps du bout des lèvres, il calma ses pleurs qui se muèrent vite en soupirs et les soupirs en gémissements.
Ils se découvraient avec tendresse et chacun de leurs gestes prouvaient à l'autre la profondeur de leurs sentiments. Pourtant lorsque Drelnas prit enfin possession de Moyha, les deux amants s'aimèrent avec une passion proche du desespoir, s'accrochant l'un et l'autre à ce bonheur inesperé, inattendu. Les gestes se firent plus fougueux, les baisers plus impétueux.Drelnas grogna lorsqu'il sentit les ongles de Moyha marquer la peau de son dos. Oubliant toute retenue, il s'abandonna à la violence de son désir et accélera le rythme de ses hanches.A ses gémissements plus rapprochés, plus sourds, il comprit qu'elle avait succombé au plaisir et s'y était offerte. Alors il se laissa aller à son tour et bientot , la violence et la passion firent place au calme et a la complicité des nouveaux amants.


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